Cet article vous est offert
Pour lire gratuitement cet article réservé aux abonnés, connectez-vous
Se connecter
Vous n'êtes pas inscrit sur Le Monde ?
Inscrivez-vous gratuitement
- Culture
- Séries
Analyse
Thomas SotinelDepuis l’annonce du retrait de Joe Biden, commentateurs et internautes ne cessent de confronter la réalité de la candidature Harris et la fiction imaginée par Armando Iannucci, diffusée sur la plate-forme Max.
Publié le 31 juillet 2024 à 16h22, modifié le 01 août 2024 à 09h25 Temps de Lecture 3 min. Read in English
-
Ajouter à vos sélections
Ajouter à vos sélections - Partager
- Partager sur Facebook
- Envoyer par e-mail
- Partager sur Linkedin
Article réservé aux abonnés
Le 22juillet, au lendemain de la double annonce du retrait de Joe Biden de la course à la présidence des Etats-Unis et de la candidature de la vice-présidente, Kamala Harris, la série Veep, dont le dernier épisode a été diffusé il y a cinq ans, a vu son audience exploser. Sur la plate-forme Max, filiale du groupe Warner, Veep est passé, du jour au lendemain, de 486000 minutes vues par jour à 2,2millions.
De 2012 à 2019, Veep a chroniqué les efforts désespérés de Selina Meyer, vice-présidente à l’appartenance partisane jamais explicitement définie, pour arriver jusqu’au bureau Ovale de la Maison Blanche. Il est remarquable que la première conséquence concrète de l’annonce de la candidature de Kamala Harris ait affecté le sort d’une fiction. Dans le même temps, les réseaux sociaux découpaient la série en memes, avec une prédilection pour cette séquence du dernier épisode de la deuxième saison qui voit Selina Meyer cacher sa joie dans un placard à balais de la Maison Blanche après avoir appris que le président ne se représenterait pas.
Une semaine plus tard, Armando Iannucci, le créateur écossais de Veep, prenait la plume dans le New York Times pour répondre à la question suivante: «Etes-vous satisfait de la comparaison» entre Selina Meyer et Kamala Harris? Sa réponse est négative, sans équivoque: «Je suis plus qu’inquiet, écrit-il. Pas au sujet de MmeHarris. Je suis sûr qu’elle injectera une acuité dont la campagne a grand besoin. Ce qui m’inquiète, c’est que la politique ressemble tellement au divertissement que la première chose que l’on fait pour donner un sens à l’instant que nous vivons est de le mesurer à l’aune d’une sitcom.»
Satire violente des mœurs politiques
La collision entre réalité et fiction n’a jamais été aussi violente. Elle tient à la diffusion universelle de la première sur les chaînes d’info en continu et Internet, de la seconde par le biais des plates-formes de streaming. Le dernier épisode de la série The Boys, mis en ligne sur Prime Video le 18juillet, met en scène une tentative d’assassinat visant un président élu. Il a été précédé d’un avertissement ajouté à la hâte après que Donald J. Trump a été visé par des tirs le 13juillet. Reste que le cas de Veep est singulier. Son épisode pilote a été diffusé alors que Barack Obama entrait en campagne pour sa réélection. Sa dernière saison a été écrite au beau milieu du mandat de Donald Trump.
Lire la critique: Article réservé à nos abonnés «The Boys», saison 4, sur Prime: de la critique des super-héros à la satire politique
Satire violente des mœurs politiques, Veep a pour personnage central une femme prête à tout pour arriver à ses fins. Homme de gauche qui soutient les travaillistes au Royaume-Uni, Armando Iannucci est affligé d’un sens de l’humour féroce qui laisse peu de place aux aspects les plus avenants de la nature humaine. Avant d’être invité par les chaînes américaines à passer l’Atlantique, il avait créé dans son pays The Thick of It, portrait d’un politicien médiocre qui ploie sous le joug d’un représentant de Downing Street au langage fleuri – le personnage ressemblait étrangement à Alastair Campbell, le redoutable conseiller de Tony Blair. La série avait été prolongée d’un long métrage, In the Loop, représentation noire et cruelle du rôle du Royaume-Uni dans l’intervention en Irak, en2003.
Il vous reste 43.8% de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés.
Lecture du Monde en cours sur un autre appareil.
Vous pouvez lire Le Monde sur un seul appareil à la fois
Ce message s’affichera sur l’autre appareil.
Découvrir les offres multicomptes-
Parce qu’une autre personne (ou vous) est en train de lire Le Monde avec ce compte sur un autre appareil.
Vous ne pouvez lire Le Monde que sur un seul appareil à la fois (ordinateur, téléphone ou tablette).
-
Comment ne plus voir ce message ?
En cliquant sur «» et en vous assurant que vous êtes la seule personne à consulter Le Monde avec ce compte.
-
Que se passera-t-il si vous continuez à lire ici ?
Ce message s’affichera sur l’autre appareil. Ce dernier restera connecté avec ce compte.
-
Y a-t-il d’autres limites ?
Non. Vous pouvez vous connecter avec votre compte sur autant d’appareils que vous le souhaitez, mais en les utilisant à des moments différents.
-
Vous ignorez qui est l’autre personne ?
Nous vous conseillons de modifier votre mot de passe.
Lecture restreinte
Votre abonnement n’autorise pas la lecture de cet article
Pour plus d’informations, merci de contacter notre service commercial.